Résumé :
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Cet article se propose d'analyser comment des salariés ont vécu la réduction légale du temps de travail à 35 heures, comment ils conçoivent et mobilisent au quotidien les règles nouvelles et propres à chaque entreprise. Cette exploration empirique s'appuie sur une approche théorique développée récemment aux Etats-Unis autour du concept de legal consciousness présenté et mis à l'épreuve dans cet article. A partir de l'étude du vocabulaire utilisé par des salariés de plusieurs entreprises, des formes de rapport au temps mais aussi de "consciences du droit" sont analysées. Ces rapports au droit se comprennent néanmoins à partir des ressources, contraintes et rapports de pouvoir propres aux individus et aux collectifs de travail dans lesquels ils s'insèrent.
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