Résumé :
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L'éthique médicale, avec le serment d'Hippocrate, remonte à plus de 2 500 ans, mais l'idée d'une bioéthique n'apparaît qu'à la fin du XXe siècle. Cette émergence récente constitue une révolution. Alors que l'éthique, traditionnellement, est liée aux domaines personnel et communautaire, le siècle qui vient de s'achever a vu sa transposition dans le domaine de la vie elle-même : la bioéthique est une éthique qui se préoccupe de protéger la vie, non seulement celle des hommes mais aussi celle des animaux et des plantes. Les débats les plus contradictoires ne manquent pas à propos de la bioéthique quant aux questions de la finalité de la nature, de la vie et de l'anthropologie. L'équipe du Centre de recherche en éthique et droit de Copenhague s'est attachée, d'une manière fondamentale, à préciser quatre principes de protection des êtres vivants : respect de l'autonomie, de la dignité, de l'intégrité et de la vulnérabilité. Peter Kemp traite pour sa part de la liaison dialectique entre ces principes : considéré séparément, aucun n'est suffisant pour exprimer ce qu'il importe de respecter ; pris ensemble, ils sont en mesure de nous donner une compréhension de l'exigence éthique dans son expression classique, en d'autres termes de la vie bonne.
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