Résumé :
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L'épuration par lagunage pose par principe l'élimination à plus ou moins long terme des produits accumulés dans les bassins. Or, la bibliographie relative aux opérations de curage (nécessité ou non de curer - élimination des produits accumulés) est étoffée. La lagune de Janzé, semble-t-il trop chargée en boues, constituait un site d'études approprié à l'élaboration d'un schéma des mesures à prendre avant une opération de curage. La connaissance quantitative et qualitative des dépôts de boues apparaît en effet comme un préliminaire indispensable à cette opération (technique de curage, évaluation de la faisabilité d'une utilisation agricole, coût,...) Les volumes de boues accumulés dans la lagune de Janzé sont de l'ordre de 900 m3, in situ, répartis de façon hétérogène dans le bassin. Ces produits apparaissent compactes (13% de matière sèche) et très minéralisés (17% de matière organique). Si la teneur en éléments toxiques est très faible, la valeur agronomique de ces produits apparaît cependant limitée (faible teneur en azote, phosphore, et potassium). La charge en germes pathogènes apparaît faible. Dans l'état actuel des connaissances, les boues de lagune de Janzé sont donc valorisables en agriculture. Enfin, si la bathymétrie apparaît bien comme un préliminaire indispensable à toute opération de curage, l'évaluation de la qualité des produits doit être, en raison des coûts et des difficultés d'interprétation, adaptée à l'objectif recherché. Ainsi, la simple prévision d'une éventuelle valorisation en agriculture pourra s'accompagner d'une caractérisation limitée du produit. Une caractérisation plus poussée, notamment sur le plan biologique, n'étant à réaliser que dans un cadre d'étude plus large
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