Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS dR0xpuil. Diffusion soumise à autorisation]. Objectif : Les essais cliniques incluant des patients "gériatriques" sont rares, et plusieurs publications ont fait état ces dernières années de l'exclusion fréquente et souvent injustifiée de ces patients des études cliniques. Nous avons donc cherché à apporter des éléments quantitatifs à ce phénomène. Méthode : Nous avons analysé prospectivement, pour plus de 70 molécules nouvellement commercialisées, l'existence et le contenu de leur évaluation dans une population gériatrique. Pour toute nouvelle molécule repérée, une lettre type demandait au laboratoire communication des études consacrées au sujet âgé>70 ans, de la brochure produit, et du des Caractéristiques Produit. (RCP= "fiche poso"). Etaient recherchées la présence des mentions "sujet âgé" et "insuffisance rénale", l'existence d'études (pharmacologique, clinique) consacrées aux PA, l'âge des sujets inclus, leur effectif. Seules furent analysées les molécules disponibles en primo-prescription libérale par tout médecin généraliste. Résultats : Il apparaît que beaucoup de nouveautés thérapeutiques, pourtant d'indication courante chez les sujets âgés, ne font l'objet que d'une évaluation incomplète voire absente dans ce type de population (ex. : évaluation pharmacocinétique : moins de 50% des cas, étude clinique inexistante pour plus de 60% des produits). Les études intitulées "sujet âgé" ne concernent qu'une population non gériatrique au sens de polypathologie et d'autonomie, avec des effectifs souvent faibles. Ainsi, le prescripteur ne peut il, le plus souvent, pas se faire une idée pertinente du bon usage de ces nouveaux médicaments dans une population particulièrement exposée à la iatrogénie.
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