Résumé :
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A partir du XIXe siècle, l'échec des charités traditionnelles à secourir efficacement les populations pauvres a conduit à la mise en place de systèmes collectifs de protection sociale, dont l'extension progressive a débouché sur une protection à vocation universelle, comme la sécurité sociale instaurée en France à la Libération. Ces systèmes, par la solidarité qu'ils instaurent ont fortement contribué à la constitution du lien social de l'après-guerre. De nos jours, les modalités de la protection sociale sont remises en cause : l'évolution démographique, le niveau élevé du chômage, le poids des charges sociales sur la compétitivité relancent le débat sur la légitimité de l'étendue de la protection actuelle, que certains voudraient réserver aux plus démunis ; à l'inverse, la protection sociale est critiquée pour son manque d'efficacité dans la lutte contre l'exclusion, certains allant jusqu'à réclamer un revenu minimum inconditionnel. Reforme des systèmes actuels ou changement de logique au profit d'assurances individualisées, de type privé ? Le débat est vif, tant les solutions proposées touchent à ce qui fonde la cohésion sociale.
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