Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS 9R0xpHpE. Diffusion soumise à autorisation]. Objectif Étudier les taux de chirurgie pédiatrique dans le ud-ouest de l'Ouganda, puis les comparer aux taux en Angleterre et déterminer si les installations et les effectifs chirurgicaux existants répondent aux normes de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). Méthodes Pour obtenir des informations sur les installations et les effectifs en matière de chirurgie, nous avons mené une étude transversale sur l'ensemble des hôpitaux effectuant des actes chirurgicaux majeurs dans 14 districts du Sud-ouest de l'Ouganda en 2007-2008. Par le biais des données des registres des blocs opératoires, nous avons déterminé les taux et les types de chirurgie pratiquée, ainsi que les résultats chirurgicaux en salle d'opération. Résultats Sur 72 hôpitaux étudiés, 29 pratiquaient des actes chirurgicaux majeurs. Aucun d'entre eux ne respectait les normes de l'OMS en matière de chirurgie fondamentale. On comptait 0,7 chirurgien accrédité pour 100 000 habitants et aucun chirurgien pédiatrique. La majorité des anesthésistes n'étaient pas médecins (nombre d'anesthésistes accrédités pour 100 000 habitants : 1,1). Le taux de chirurgie annuel pour les enfants âgés de moins de 14 ans était de 180 opérations pour 100 000 habitants, la plupart étant des interventions d'urgence. Le taux de chirurgie annuel pour les patients tous âges confondus était de 652 opérations pour 100 000 habitants, avec une moyenne de 422 opérations par salle opératoire (fourchette : 60-3 497) et de 226 opérations par chirurgien (fourchette : 60-1 748). Les hôpitaux des missions ou des organisations non gouvernementales (ONG), soit 44% des lits de la région, ont effectué 3 039 opérations pédiatriques (55%). Les chirurgiens subventionnés par l'étranger ont effectué 80% des 140 interventions de palais fendu et de bec-de-lièvre. Quatre décès en salle d'opération ont été recensés chez des enfants âgés de moins de 14 ans (mortalité en cours d'intervention chirurgicale : 7,7 décès pour 10 000 opérations). Conclusion L'accès à tous les actes chirurgicaux, y compris à la chirurgie pédiatrique, est médiocre dans le sud-ouest ougandais. De plus, il est urgent d'investir dans des installations sanitaires de base, de recruter du personnel chirurgical et de le former. Les hôpitaux des missions et des ONG contribuent largement à la chirurgie élective, et les chirurgiens subventionnés par l'étranger interviennent quant à eux de façon importante dans la chirurgie spécialisée. La mortalité en cours d'intervention chirurgicale était inférieure aux chiffres annoncés dans d'autres configurations similaires.
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