Résumé :
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Le 18 janvier 1994, un grand pas a été franchi. La loi a permis d'assurer des soins de qualité aux détenus malades, sans toutefois atteindre la situation idéale d'une prise en charge globale et d'un suivi attentif dont a particulièrement besoin cette population fragile. Il faut maintenant avancer vers cet idéal en gardant présent à l'esprit que le milieu carcéral impose des contraintes incontournables et qu'il s'agit de progresser au sein de deux cultures antagonistes. Au cours de la dernière décennie d'énormes progrès ont été réalisés, ils doivent être consolidés, sécurisés alors même que l'environnement devient de plus en plus difficile, la population carcérale ne cessant d'augmenter et les conditions de vie de se dégrader. Aller de l'avant devient alors une gageure si l'on ne fixe pas des priorités et des échéances. Dans cet esprit nous pourrions retenir trois objectifs à la fois accessibles et urgents à réaliser pour améliorer le système : - améliorer la permanence des soins notamment la nuit et le weekend, c'est actuellement un maillon fragile ; - organiser le suivi médico-social à la sortie du détenu, temps essentiel pour la santé publique, et pour cela la visite médicale de sortie doit devenir obligatoire - coordonner les prises en charge somatique et psychique de façon à ce que la personne soit accompagnée dans sa globalité sur le plan sanitaire car la dichotomie actuelle de ces deux domaines n'est pas satisfaisante. Un second grand pas sera alors franchi.
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