Résumé :
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L'épidémiologie de l'allergie alimentaire, évaluée par la preuve d'une sensibilisation IgE-dépendante, et validée par une histoire clinique démonstrative ou par challenges standardisés, fixe la prévalence dans les populations européennes, dans une fourchette de 1,8% à 4,4%. Une étude menée sur 33 110 français constituant un échantillon représentatif au 1/1000e de la population établit une prévalence de 3,24%. L'allergie alimentaire est 3,6 fois plus fréquente chez l'enfant que chez l'adulte. Le tableau clinique dominant dépend de l'âge : dermatite atopique chez le jeune enfant, choc anaphylactique de plus en plus fréquent avec l'âge, en partie lié à la consommation médicamenteuse constituant un facteur de risque. L'angio-oedème laryngé caractérise plus volontiers le grand enfant et l'adulte jeune.... La prévalence relative des allergènes dépend des consommations préférentielles des pays. L'oeuf est le premier allergène, suivi par l'arachide, le lait, le poisson, en population pédiatrique. Chez l'adulte les allergènes végétaux sont les plus fréquents liés aux sensibilisations polliniques et aux latex. Les modifications des habitudes alimentaires, comme celles des technologies, entrainent une augmentation récente de la prévalence des allergies à la farine de blé et au sésame. L'allergie au soja reste encore rare.
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