Résumé :
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Les politiques sociales et les droits des usagers ont lancé un défi aux pratiques éducatives, notamment dans les maisons d'enfants à caractère social. La famille naturelle doit être associée à la prise en charge de son enfant confié à un établissement. Il ne suffit pas de faire un voeu pieux en psalmodiant les droits des uns et les devoirs des autres. Notre réflexion s'est située aux confins du droit, en prenant pour cadre, la philosophie et l'éthique de la pratique institutionnelle. L'accueil alternatif sort des sentiers battus du placement, qui stigmatisait les familles et retirait l'enfant de son milieu. Notre objectif est la requalification de la famille en la responsabilisant par la mise en place d'un protocole d'engagement, le plus souvent signé. Ce protocole d'engagement permet aux familles d'être présentes dans ce qui concerne l'éducation de leur enfant. Les familles sortent du rôle purement passif ou agressif que peut représenter une prise en charge extérieure à eux-mêmes. Au contraire, elles intériorisent un espace quasi-contractuel, comme l'expression écrite de leurs propres souhaits, et se voient encouragées dans leur engagement. Dans sa finalité, l'accueil alternatif permet de restaurer un tant soit peu le lien social.
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