Résumé :
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Le drame du sang contaminé par le virus du Sida a suscité de nombreux articles et ouvrages. Malgré cela, personne ne peut affirmer connaître "l'affaire du sang contaminé" dans son ensemble. Le professeur Jacques Roux, qui était directeur général de la Santé à cette époque, expose les faits tels qu'ils se sont présentés, en rappelant certains qui ont été occultés ou oubliés, volontairement ou non. Ainsi, pourquoi, en dépit de la circulaire de la Direction générale de la Santé du 20 juin 1983 prescrivant la sélection des donneurs à risques pour les dons du sang, a-t'-on continué à prélever en ville dans les quartiers "à risques" mais aussi dans les prisons, encouragé en cela par une décision de l'Administration pénitentiaire portant en 1984 le nombre de collectes de sang autorisées de 2 à 5 par an ? L'auteur dénonce l'incurie des politiques dans de nombreux domaines dont "économiser" était le maître-mot. Le gouvernement n'a pas perçu puis reconnu - ou fort tardivement - la situation exceptionnelle liée au virus du Sida. L'argent a perverti toutes les décisions à tous les niveaux, notamment gouvernemental. (R. A.).
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