Résumé :
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Le patient âgé hospitalisé, confronté à la maladie, à la perte de son autonomie, éloigné de son milieu de vie habituel, doit, dans le même temps, faire face à l'expérience de la vie en institution et en collectivité. Si l'institution hospitalière accueille, soigne et prend en charge le sujet âgé, elle est aussi source de désarroi, de désorientation, et engendre une prise de conscience douloureuse du déclin de soi. On peut se demander quelle forme de psychothérapie est appropriée à cette situation particulière du malade âgé. Il s'avère déterminant de permettre tout d'abord à la personne âgée hospitalisée de retrouver sa dimension psychique, restaurer dans la mesure du possible son identité vacillante et, par la parole, l'encourager à tisser des liens entre son monde interne, ses expériences et l'environnement. Neutralité bienveillante, distance transférentielle sont discutées, et une approche plus intervenante est proposée, dont les pôles déterminants s'appuient sur une écoute chaleureuse, une stimulation de l'appétence relationnelle, l'établissement d'une relation étayante et une relance de la vie psychique.
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