Résumé :
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Au cours du 20ème siècle, la longévité moyenne des hommes et des femmes des pays industrialisés a augmenté de plus de 25 ans, grâce à la réduction de la mortalité infantile et à une maîtrise des maladies tout au long des âges de la vie. Mais notre société a réussi le tour de force de transformer cette victoire remportée sur la mort et l'adversité en problème : coût de la retraite, de la prise en charge de la dépendance, de l'accompagnement de fin de vie. Les questions que l'on pose s'inscrivent dans le registre économique alors que le principal défi est culturel... La jeunesse et la vieillesse sont l'une et l'autre porteuses de valeurs et un échange, fondé sur leur différence, est possible. Mais l'échange suppose la rencontre. Or, les migrations interrégionales pour raisons professionnelles, l'étroitesse des logements urbains, la répartition des activités dans des lieux différenciés, la différence des rythmes de vie font que jeunes et vieux ne se côtoient plus. L'harmonie des âges qui s'entrelacent dans un espace commun est brisé. Une politique du vieillissement nécessite de favoriser le développement des potentialités humaines à tous les âges, en reconsidérant l'articulation des étapes du cycle de vie : la vision linéaire à rythme ternaire doit faire place à un cycle plus flexible et pluri-actif.
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