Résumé :
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Le thème de la citoyenneté est à la mode. On en parle, on multiplie les écrits à ce sujet. Aux inquiétudes provoquées par la crise du lien social, de la société salariale et des institutions font écho un renforcement des politiques publiques. La question des jeunes se retrouve au centre de ces préoccupations. Parce que, dans une sociétBe radicalement modifiée, la place des jeunes ne peut plus être la même, parce que les critères de définition de la population jeune sont eux-mêmes remis en cause. Parmi la multiplicité des modèles de citoyenneté - de la citoyenneté la plus classique qui octroie droits civiques et juridiques à la citoyenneté multiculturelle ou européenne - quelle peut-être la porte d'accès des jeunes à la citoyenneté ? L'Education nationale en ouvre une à travers l'enseignement de l'éducation civique, juridique et sociale et plus encore à travers sa volonté de ne pas couper l'école du monde extérieur. La sphère politique et institutionnelle offre également des terrains d'expérimentation à ceux qui veulent faire entendre leurs voix avant d'atteindre l'âge légalement requis, celui de la majorité. Mais ces formes de participation (aux conseils d'établissements, conseils municipaux, Parlement des enfants...) peuvent-elles vraiment être considérées comme un engagement à part entière dans la vie politique et sociale ? Donne-t-on suffisamment de droits - et notamment de droit à la parole - à ces citoyens en devenir qui revendiquent qu'on les écoute ?
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