Résumé :
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A tort ou à raison, la délinquance juvénile est devenue l'un des thèmes politiques et sociaux majeurs de ces dix dernières années. Dans un consensus qui bouleverse le clivage idéologique traditionnel droite-gauche, beaucoup invoquent une crise morale et présentent une partie de la jeunesse comme dénuée de repères et de normes. Dès lors, la famille devient la première cible de leurs préoccupations, voire de leurs accusations : les parents ne savent plus ou ne peuvent plus élever leurs enfants. Et certains n'hésitent plus à proposer des mesures répressives pour "responsabiliser" les parents défaillants comme la mise sous tutelle, voire de la suppression pure et simple des allocations familiales. Les mutations de la famille (monoparentalité, divorce, évolution de la fonction paternelle, etc.) favorisent-elles le développement de comportements déviants chez les jeunes ? Quel rôle joue le contrôle familial dans la prévention du risque de délinquance ? Quelle crédibilité faut-il accorder au thème de la démission parentale ? Faut-il sanctionner les familles défaillantes ?
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