Résumé :
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Après le partage du secret en matière médicale (2002), le partage du secret dans le domaine social se trouve "consacré" par les lois du 5 mars 2007 (n° 2007-293 réformant la protection de l'enfance et n° 2007-297 relative à la prévention de la délinquance). L'intention est double : partager des informations à caractère secret dans le but d'améliorer la prise en charge sociale et éducative ; garantir à la personne concernée que tous les intervenants amenés à la connaître sont soumis au secret professionnel conformément à la loi pénale. Si, dans le cadre de la protection de l'enfance, ce partage suscite peu de réserve de la part des travailleurs sociaux, il n'en va pas de même pour la transmission d'informations à caractère secret au maire positionné comme l'acteur central de la prévention de la délinquance. Or, la lecture précise de la loi et la prise en compte des précautions déontologiques guidant le partage des informations à caractère secret permettent aux professionnels de l'action sociale de circonscrire le "danger" dans la mesure où ils conservent l'attitude critique nécessaire et maîtrisent les cadres juridiques de leur action. (R.A.).
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