Résumé :
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Le soin de plus en plus inaccessible ? Ces nouvelles franchises médicales risquent de freiner l'accès aux soins des plus modestes. Ceux dont les revenus se situent juste au-dessus des plafonds et qui ne peuvent bénéficier de la couverture maladie universelle (CMU) ou de l'aide médicale d'Etat (AME). Deux prestations qui commencent à leur tour à être sérieusement grignotées par les refus de soins et de nouvelles réglementations. Ce dossier se poursuit par des témoignages d'acteurs de terrain et membres d'association qui tirent les conséquences de cette nouvelle réglementation. Les personnes en difficulté n'ont pas de droits ouverts, sont en errance, perdues dans le dédale de notre système. Elles sont parfois gravement malades. Le centre de Médecins du Monde est l'un des rares lieux dans la capitale où ces personnes peuvent recouvrer leurs droits pour obtenir un soin. Charlotte Garien est assistante sociale à la Permanence d'accès aux soins de Santé (PASS) de la polyclinique Baudelaire, située dans l'hôpital Saint-Antoine (Paris). Elle accompagne et oriente les patients rencontrant des difficultés sociales ou d'accès aux soins. Depuis 1979, le Comede (Comité médical pour les exilés) propose un service d'accès aux soins pour les patients étrangers. Une mission que ces temps répressifs rendent de plus en plus difficile. Pour Mady Denantes, médecin généraliste à Paris et membre du Comité des médecins généralistes pour l'accès aux soins, les nouvelles franchises médicales vont accroître les inégalités en matière de santé.
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