Résumé :
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Les 3 laboratoires de cytologie et 19 parmi les 20 cabinets de radiologie dans le département de Haute-Savoie ont accepté de participer à ce travail. Les cabinets de médecine générale ont été alloués de façon aléatoire soit au groupe intervention (séminaire d'une journée sur le dépistage des cancers du sein et du col de l'utérus) soit au groupe contrôle (n=139 par groupe). Toutes les prescriptions de tests de dépistage durant l'année suivante ont été notés à partir des registres des laboratoires de cytologie et des cabinets de radiologie. Aucune différence significative n'a été retrouvée entre le groupe intervention et le groupe contrôle concernant le nombre de mammographies prescrites, avec des moyennes respectives de 19,3 et 15,2 par cabinet de médecine générale. Cependant, le groupe intervention a prescrit significativement plus de mammographies chez les femmes de plus de 50 ans (p=0,038). Inversement, moins de frottis cervicaux ont été prescrits par le groupe intervention (moyenne par cabinet 40,5 et 46,1 pour le groupe contrôle). Un nombre significativement plus élevé de cabinets du groupe intervention n'a prescrit aucun frottis cervical (p=0,007). Cette étude montre qu'il est possible d'influencer la participation des médecins généralistes aux programmes de dépistage, mais qu'il faut attirer l'attention sur les messages car des effets négatifs peuvent en résulter. (R. A.).
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