Résumé :
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La faiblesse de l'administration sanitaire et sociale est souvent évoquée. Ce constat se fonde sur 3 aspects principaux ; la complexité du secteur liée à la fréquence des redécoupages institutionnels et à l'enchevêtrement des compétences ; le caractère restreint de ses ressources et termes d'expertises et de légitimité et la nature limitée de son pouvoir décisionnel par rapport à d'autres départements ministériels et aux groupes d'intérêt intervenant dans le secteur de la protection sociale. A rebours de cette vision la recherche présentée ici, financée dans le cadre de l'appel d'offres "Administration sanitaire et sociale", met en avant le rôle croissant des hauts fonctionnaires du secteur. Le travail effectué permet tout à la fois de dessiner les caractéristiques de cette "élite Welfare" et de rendre compte de son influence croissante sur la définition des politiques sanitaires et sociales à partir d'une analyse de 2 branches de la protection sociale, la protection maladie et la famille. Le processus d'affirmation progressive de cette élite se développe toutefois dans un contexte marqué par une dépendance à l'égard de la décision politique, la nécessité d'intégrer la contrainte financière et enfin le partage avec d'autres acteurs de l'expertise sectorielle. La comparaison effectuée entre l'administration du social et l'administration de la santé permet de mettre en évidence, sur chacun de ces points, les situation contrastées des deux secteurs.
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