Résumé :
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Pourquoi s'intéresser aujourd'hui à l'"action culturelle" ? Si les tentatives de démocratisation de la culture qui ont vu le jour dans les années 1960, notamment au travers du projet Malraux, sont considérées aujourd'hui comme caduques, la question du droit de chacun à la culture et de son utilité sociale reste prégnante. Depuis une quinzaine d'années, de nombreux projets culturels et artistiques, destinés notamment à toucher les populations qui, dans les quartiers d'habitat social, restent à l'écart de l'offre existante, émergent sur le territoire. Issus de différents milieux artistique, enseignant, caritatif, ou encore de l'éducation populaire, ces projets s'appuient sur la participation effective des publics qu'ils cherchent à atteindre en vue d'une transformation des individus et de leur environnement. Parallèlement, force est de constater que les politiques publiques culturelles visent moins aujourd'hui un objectif social qu'elles n'encadrent un secteur professionnel (celui des artistes et des professions de la culture) et économique (les biens et équipements culturels), misant sur sa capacité de contribution à l'économie locale ou nationale. Détachée du contexte dans lequel elle est née - lorsqu'elle désignait un projet politique d'accès de tous aux uvres culturelles et artistiques -, l'action culturelle s'est vidée en effet de son sens initial. Dans ce numéro, trois dossiers font le point sur la question : Comment redonner une dimension politique à l'action culturelle ? ; Les projets culturels dans le développement local des quartiers ; L'intervention culturelle en prison.
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