Résumé :
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La désobéissance civile, c'est-à-dire le refus public, collectif et non-violent d'une loi, est une question de première importance pour tout pouvoir politique, puisque l'obéissance constitue un des fondements de sa domination. Pourtant, ce type d'action demeure largement méconnu, surtout dans le cadre démocratique. Cet ouvrage directement inspiré de recherches effectuées dans le cadre d'une thèse en sciences politique, cherche à comprendre la signification de la désobéissance civile en partant des actions des groupes d'objecteurs de conscience et des mouvements non-violents en France (désertion, insoumission du service national, refus de l'impôt, etc.) En s'appuyant sur une enquête de terrain, il s'agit, à travers une analyse des discours et pratiques de ces acteurs mais aussi du traitement politique de la désobéissance, de déterminer les caractéristiques de la figure du désobéissant en politique. En fait, cette dernière se définit principalement par une recherche de conformité à l'idéal démocratique - qui n'empêche pas une propension au dogmatisme - invalidant l'approche politique dominante sur la dangerosité, par essence, de la désobéissance civile pour la démocratie.
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