Résumé :
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Une réforme récente réorganise les soins en prison, améliorant la prise en charge de la santé des détenus. Son application met en évidence l'écart entre un dispositif de réforme "sur le papier" et un dispositif de réforme "à l'épreuve du terrain". Elle suscite de nombreux conflits entre personnels pénitentiaires et nouveaux personnels hospitaliers, placés en situation de concurrence pour la définition du mode légitime de traitement de la population pénale. Ces conflits, aujourd'hui pacifiés mais ponctuellement réactivés, sont saisis à travers les tensions entre infirmières et surveillants, catégories professionnelles les plus exposées au face à face avec les détenus et placées au bas de leur hiérarchie respective.
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