Résumé :
|
Cinq cent mille personnes en France cumulent des situations de précarité sociale et de précarité médicale. La souffrance mentale reste le symptôme majeur de la précarisation. Douze à quinze millions de personnes sont concernées. C'est dire les enjeux fondamentaux de cet ouvrage qui se propose d'illustrer la nécessaire coordination des interventions des travailleurs sociaux et des équipes psychiatriques. Classer les populations en difficulté comme s'il s'agissait de stocks à gérer est de plus en plus difficile. La maîtrise des problèmes (la souffrance mentale comme la misère sociale) par un seul type de professionnels est illusoire. C'est pourquoi il est essentiel que les dispositifs psychiatriques, sociaux, médico-sociaux avancent vers des modes de coopération qui tiennent compte, par-delà leurs logiques propres, de la réalité complexe et instable des besoins des personnes. Certes, les corporatismes ne facilitent pas le développement du travail en réseau. Mais il ne suffit pas de dénoncer la responsabilité des professionnels quand sont en cause, depuis longtemps, la juxtaposition des législations et des réglementations, ainsi que le cloisonnement des modes d'organisation qui en résultent. Dans tous les cas, les changements à venir impliquent des modifications profondes, à la fois dans les modes d'intervention et dans les identités. Un essai passionnant, qui défend la nécessité de dépasser les logiques de cloisonnement pour donner un sens concret au terme de partenariat.
|