L'avancée en âge va souvent de pair avec une diminution des cercles de socialisation, des relations interpersonnelles et ce, du fait de l’amenuisement des sphères d'activités, de la dégradation de l'état fonctionnel ou encore de l'éloignement ou de la perte de proches et notamment du conjoint. Cette tendance ne signifie pas systématiquement être ou se sentir isolé, de même qu'un réseau ne protège pas toujours du sentiment d'isolement. Ce sont en fait des liens sociaux insuffisants ou inadaptés aux besoins qui importent, de par les divers risques qu’ils induisent : le manque de soutien, d'écoute et d'affection ; des difficultés à gérer le quotidien ; une dégradation des conditions de vie ; des troubles de santé ; un éloignement des soins de santé ; voire une exclusion sociale. Dès lors, le maintien et la qualité des liens sociaux sont un enjeu important de nos sociétés vieillissantes. S'ils résultent en partie des parcours de vie des personnes, ils relèvent aussi d'une organisation sociale incluant ou invisibilisant les plus âgés, favorisant ou limitant les échanges intra et intergénérationnels. Il s'agit donc d'identifier les ressorts des liens qui comptent ; les ressorts de liens préservés, entretenus ou nouvellement noués et finalement choisis, ou bien, au contraire, de liens distendus, perdus ou trop artificiels. Les recherches en la matière constatent, analysent et expérimentent pour identifier des leviers d'action, au niveau des individus mais aussi à l'échelle de la société