PORTAIL DOCUMENTAIRE

Approche phénoménologie de l’éco-anxiété : des enjeux ontologiques

Cet article souhaite souligner l’intérêt de la méthode phénoménologique dans l’accompagnement thérapeutique de patients et notamment lors de phénomènes nouveaux tels que l’éco-anxiété. L’article s’appuie sur une démarche phénoménologique, s’intéressant au vécu d’une patiente, Mathilde, et de son expérience de l’éco-anxiété. L’analyse phénoménologique du cas amène une mise en lumière d’enjeux ontologiques permettant de repérer et de différencier l’angoisse de contingence et l’angoisse de mort (en référence notamment aux travaux d’Heidegger). Cette distinction s’avère fondamentale pour aborder l’éco-anxiété et ses différentes manifestations symptomatiques. Sous cet angle nouveau s’ouvrent de nouvelles perspectives thérapeutiques pour la prise en charge de patients souffrant d’éco-anxiété.

Les bénéfices sanitaires du vélo dans la stratégie française de neutralité carbone

Introduction : Les politiques publiques visant la neutralité carbone présentent des co-bénéfices au-delà du climat, en particulier dans le domaine de la santé publique. Dans le secteur des transports, la décarbonation passe notamment par le report de modes de transports carbonés vers le vélo. L’activité physique alors générée par les déplacements à vélo dans les prochaines années pourrait dès lors induire d’importants bénéfices sanitaires et économiques.
But de l’étude : Une évaluation d’impacts sanitaire est menée afin de quantifier les bénéfices associés à la pratique du vélo en France en 2030, selon les projections de la stratégie nationale bas-carbone. Ces estimations ont été comparées à deux -scénarios où les pratiques des Français correspondent à celles observées dans d’autres pays européens, le Danemark (2011-2013) et les Pays-Bas (2020).
Résultats : En 2030 selon le scénario de la Stratégie Nationale Bas-Carbone (SNBC), les bénéfices sanitaires potentiels liés à la pratique du vélo permettraient d’éviter environ 5 000 décès [IC à 95 % = 3 010 ; 6 521] supplémentaires par rapport à 2019. Ces impacts peuvent doubler à quadrupler si les Français atteignent les pratiques de leurs homologues Danois et Néerlandais, compensant ainsi les pertes macroéconomiques associées aux politiques climatiques.
Conclusions : L’évolution de nos modes de vie vers une diminution des émissions de gaz à effet de serre est une opportunité pour améliorer la santé humaine et illustre la convergence des enjeux climat et santé.

Recommandations pour la prévention de la transmission par voie respiratoire

Ce guide de recommandations ne concerne que les agents infectieux à transmission interhumaine respiratoire et les mesures de prévention à mettre en place en milieu de soins (établissements de santé et médico-sociaux). Au sommaire : -Synthèse des recommandations pour la prévention de la transmission respiratoire -Quel est le comportement physique des particules exhalées par un sujet infecté influençant la transmission : notion de continuum ? -Quels sont les facteurs physiologiques et infectieux qui influencent la transmission des agents pathogènes ? -Mesures collectives pour la prévention de la transmission respiratoire -Mesures organisationnelles pour la prévention de la transmission respiratoire -Mesures individuelles pour la prévention de la transmission respiratoire -Cas particulier des périodes épidémiques -Recommandations pour la prévention du risque de transmission respiratoire -Mise en œuvre pratique.

Représentations des actions de promotion de l’activité physique chez les acteurs d’un territoire

Contexte : Les données scientifiques montrent un impact fort de l’activité physique sur la santé et le bien-être. Afin de développer des actions de promotion de l’activité physique à l’échelle locale, les représentations des différents acteurs doivent être prises en compte. Cette étude avait pour but de recueillir le point de vue des acteurs du territoire de la communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS) du Haut-Doubs Forestier, pour définir les caractéristiques d’une stratégie de promotion communautaire.
Méthodologie : Des entretiens semi-directifs ont été réalisés entre mars et juin 2022 auprès d’un échantillon de quinze acteurs de terrain (médecins, professionnels de l’activité physique, citoyens, parties prenantes de la promotion de l’activité physique) habitant ou exerçant sur ce territoire. Les données ont été traitées en suivant une analyse inductive générale.
Résultats : L’étude a permis de faire un état de lieux en identifiant des points forts et des limites pour la promotion de l’activité physique sur le territoire de la CPTS. Une majorité des participants ont identifié comme public prioritaire à cibler, les enfants et les adolescents. Les zones rurales apparaissent comme moins pourvues au regard de l’offre. Ainsi, des disparités territoriales mais aussi des inégalités dans l’accès et la pratique sont mises en évidence.
Conclusions : La promotion de l’activité physique chez les enfants et les adolescents est un enjeu prégnant de santé publique sur le territoire. La littérature préconise de mener des actions dans une approche socio-écologique afin d’encourager et de faciliter la pratique d’activité physique chez les jeunes. Les actions de promotion doivent s’adapter à l’existant territorial et aux attentes de la population. Avant d’engager des interventions en ce sens, il convient maintenant de réaliser une étude quantitative pour valider l’hypothèse de ce public prioritaire.

Amplifier et coordonner le soutien politique à l’activité physique

Editorial. Dans ce numéro hors-série, plusieurs articles abordent les questions d’accessibilité à l’activité physique, supervisée ou via le numérique (Azéma et al., Rascle et al.), des plus jeunes (Decorte et al., Dastugue et al., Vaillant-Coindard et al.) aux plus âgés (Rapin et al.), en ciblant particulièrement les populations issues de milieux défavorisés et touchées par des maladies chroniques (Boux et al., Sit et al.).

Les bénéfices sanitaires du vélo dans la stratégie française de neutralité carbone

Introduction : Les politiques publiques visant la neutralité carbone présentent des co-bénéfices au-delà du climat, en particulier dans le domaine de la santé publique. Dans le secteur des transports, la décarbonation passe notamment par le report de modes de transports carbonés vers le vélo. L’activité physique alors générée par les déplacements à vélo dans les prochaines années pourrait dès lors induire d’importants bénéfices sanitaires et économiques.
But de l’étude : Une évaluation d’impacts sanitaire est menée afin de quantifier les bénéfices associés à la pratique du vélo en France en 2030, selon les projections de la stratégie nationale bas-carbone. Ces estimations ont été comparées à deux -scénarios où les pratiques des Français correspondent à celles observées dans d’autres pays européens, le Danemark (2011-2013) et les Pays-Bas (2020).
Résultats : En 2030 selon le scénario de la Stratégie Nationale Bas-Carbone (SNBC), les bénéfices sanitaires potentiels liés à la pratique du vélo permettraient d’éviter environ 5 000 décès [IC à 95 % = 3 010 ; 6 521] supplémentaires par rapport à 2019. Ces impacts peuvent doubler à quadrupler si les Français atteignent les pratiques de leurs homologues Danois et Néerlandais, compensant ainsi les pertes macroéconomiques associées aux politiques climatiques.
Conclusions : L’évolution de nos modes de vie vers une diminution des émissions de gaz à effet de serre est une opportunité pour améliorer la santé humaine et illustre la convergence des enjeux climat et santé.

Construction participative d’un plan intersectoriel pour l’alimentation et l’activité physique à des fins de santé. Le WALAPSanté, fruit d’une construction participative

Introduction : De 2016 à 2022, le Gouvernement wallon a impulsé une dynamique soutenable de prévention en santé à l’horizon 2030. Dès les travaux préparatoires du plan wallon Prévention et Promotion de la Santé, il ambitionnait d’influer sur la transition des environnements et des modes de vie, notamment en matière d’alimentation et d’activité physique. Il s’agissait donc d’identifier les leviers qui exercent une influence sur ces déterminants de la santé, dans une logique de « santé dans toutes les politiques » et de réduction des inégalités sociales de santé.
But de l’étude : Dans ce cadre, une mission d’expertise a été confiée à l’Université de Liège pour construire le WALAPSanté, plan pour l’alimentation et l’activité physique, en accordant une priorité à l’intégration intersectorielle, au croisement des expertises scientifiques et professionnelles, à l’émergence de pratiques inclusives concrètes à l’échelon local et supra-local. Cet article présente le processus de construction participatif et itératif du plan visant à intégrer les enjeux des parties prenantes dans la gestion du plan.
Résultats : L’implication de 160 acteurs de secteurs variés a fait émerger 48 objectifs opérationnels et 196 actions autour de quatre axes stratégiques : l’accessibilité des offres favorables, le soutien à l’innovation sociale, l’accessibilité à une information de qualité, et les modes de gouvernance du plan. L’appropriation de ce plan, finalisé en 2018, varie selon les enjeux des différentes parties prenantes.
Conclusions : La construction participative d’un tel plan est une condition de succès de son déploiement sur les territoires par des acteurs de différents secteurs. Son application se heurte au cloisonnement et à la temporalité des politiques publiques.

Intensifier les politiques et les pratiques pour assurer une activité physique pour tous

Construction participative d’un plan intersectoriel pour l’alimentation et l’activité physique à des fins de santé. Le WALAPSanté, fruit d’une construction participative

Introduction : De 2016 à 2022, le Gouvernement wallon a impulsé une dynamique soutenable de prévention en santé à l’horizon 2030. Dès les travaux préparatoires du plan wallon Prévention et Promotion de la Santé, il ambitionnait d’influer sur la transition des environnements et des modes de vie, notamment en matière d’alimentation et d’activité physique. Il s’agissait donc d’identifier les leviers qui exercent une influence sur ces déterminants de la santé, dans une logique de « santé dans toutes les politiques » et de réduction des inégalités sociales de santé.
But de l’étude : Dans ce cadre, une mission d’expertise a été confiée à l’Université de Liège pour construire le WALAPSanté, plan pour l’alimentation et l’activité physique, en accordant une priorité à l’intégration intersectorielle, au croisement des expertises scientifiques et professionnelles, à l’émergence de pratiques inclusives concrètes à l’échelon local et supra-local. Cet article présente le processus de construction participatif et itératif du plan visant à intégrer les enjeux des parties prenantes dans la gestion du plan.
Résultats : L’implication de 160 acteurs de secteurs variés a fait émerger 48 objectifs opérationnels et 196 actions autour de quatre axes stratégiques : l’accessibilité des offres favorables, le soutien à l’innovation sociale, l’accessibilité à une information de qualité, et les modes de gouvernance du plan. L’appropriation de ce plan, finalisé en 2018, varie selon les enjeux des différentes parties prenantes.
Conclusions : La construction participative d’un tel plan est une condition de succès de son déploiement sur les territoires par des acteurs de différents secteurs. Son application se heurte au cloisonnement et à la temporalité des politiques publiques.

Développer la pratique d’activités physiques et sportives d’enfants de milieux défavorisés : configurations et perspectives d’une approche ascendante faite d’interventions en contexte scolaire

Objectif : Les enfants de milieux défavorisés, confrontés à des contextes familiaux et résidentiels peu favorables, participent moins aux activités physiques (AP). Ceci limite le développement de leurs compétences motrices et condition physique pourtant essentielles vers un mode de vie actif comme une confiance en leur capacité. Nous avons alors lancé un programme ciblant les enfants de 7 à 11 ans de quartiers prioritaires et scolarisés en REP+. Nous adoptons une approche ascendante pour répondre directement aux besoins des communautés défavorisées. Notre objectif est de comparer deux stratégies ciblées et adaptées visant à encourager un engagement durable dans les AP. Nous mesurons leur impact sur les dimensions physiques et psychologiques des enfants après les 12 premières semaines d’une intervention totale de 24 semaines.
Méthodes : Deux protocoles sont testés dans deux écoles. Le premier se concentre sur les cours d’éducation physique (EP) pour développer les compétences physiques et psychologiques. Le second ajoute des opportunités de pratique en dehors des cours d’EP. Nous utilisons un protocole niché (« embedded design ») avec des méthodes mixtes pour évaluer la condition physique, les habiletés motrices, la motivation, l’engagement et les attitudes, comparé à un groupe témoin suivant les programmes standards.
Résultats : Seules quelques améliorations des corrélats psychologiques de l’AP ont été observées, avec des progrès limités après 12 semaines. Ce bilan intermédiaire montre que les effets complets nécessitent plus de temps. Nous espérons des résultats plus visibles entre T0 et T2. Le prochain cycle, avec des activités extrascolaires et une implication familiale accrue, devrait générer des avancées significatives.

L’héritage des jeux au prisme des dispositifs scolaires de mise à l’activité physique : les difficiles liens entre sport et école

L’inactivité physique et la sédentarité sont pointées du doigt comme des fléaux touchant particulièrement la jeunesse. La perspective des jeux olympiques et paralympiques (JOP) et la définition de la stratégie nationale sport-santé ont mis au cœur du projet d’héritage l’augmentation de la pratique physique et sportive des jeunes. Plusieurs dispositifs sont mis en place dans le système scolaire dans cette perspective. Notre article porte sur trois d’entre eux : le label Génération 2024 (G2024), les 30 minutes d’activité physique quotidienne (30APQ) et les 2 heures en plus de sport au collège (2HSC). L’article se fonde sur des travaux réalisés dans le cadre de plusieurs enquêtes mobilisant un matériau divers : documentation et entretiens principalement. Nous montrons que ces dispositifs sont fondés, entre autres, sur un rapprochement des différents niveaux scolaires avec le monde sportif mais que celui-ci reste difficile. Ainsi, la question de l’héritage en termes d’augmentation de la pratique sportive des jeunes se pose.

Intensifier les politiques et les pratiques pour assurer une activité physique pour tous

La passion d'enfermer

Communication de Domnique Simonnot contrôleuse générale des lieux de privation de liberté sur la passion d'enfermer.

Encourager la pratique de l’activité physique chez les enfants du Pacifique, un moyen efficace pour prévenir l’obésité infantile ? Étude pilote en milieu scolaire sur le territoire des îles de Wallis-et-Futuna

Introduction : L’activité physique est reconnue comme un élément clef pour lutter contre l’obésité infantile. Le territoire des îles de Wallis-et-Futuna, situé dans la région Pacifique, est particulièrement touché par cette problématique de santé publique et de nombreuses actions ont été menées ces dernières années pour encourager la pratique de l’activité physique par les enfants.
But de l’étude : L’étude Move Ô a pour but d’évaluer objectivement le niveau d’activité physique des enfants de 10 ans de ce territoire d’outre-mer et d’identifier les facteurs susceptibles d’influencer la pratique de l’activité physique ainsi que les éventuels liens avec le statut pondéral.
Méthode : 32 élèves wallisiens âgés de 9 à 11 ans ont été pesés et mesurés, ont rempli un questionnaire sur leur mode de vie et ont porté un accéléromètre au poignet pendant une semaine. Les parents et les directeurs d’écoles ont également complété un questionnaire pour fournir des informations sur l’environnement dans lequel l’enfant évolue et les enseignants ont répondu à des questions via un entretien semi-directif concernant la santé et l’activité physique.
Résultats : 84 % des enfants atteignent les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé qui encourage la pratique de plus de 60 min d’activité physique modérée ou vigoureuse chaque jour. Cependant, ils sont également plus de 55 % à être en surpoids ou obèses.
Conclusions : Étant donné le niveau élevé de pratique d’activité physique des enfants, la politique territoriale en faveur d’une vie active mise en place à Wallis-et-Futuna semble efficace. Cependant, l’activité physique à elle seule ne suffit pas à prévenir l’obésité infantile et d’autres facteurs, tels que l’alimentation et ses représentations socio-culturelles, doivent être étudiés et pris en compte par les politiques territoriales pour améliorer l’état de santé des enfants de cette île du Pacifique.

Immersion en lieux de soins et processus créatif

Echanges entre Clara Bouffartigue, réalisatrice de Loup y es tu ?, et Joy Sorman, écrivaine et auteure de A la folie, Editions Flammarion.

Représentations des actions de promotion de l’activité physique chez les acteurs d’un territoire

Contexte : Les données scientifiques montrent un impact fort de l’activité physique sur la santé et le bien-être. Afin de développer des actions de promotion de l’activité physique à l’échelle locale, les représentations des différents acteurs doivent être prises en compte. Cette étude avait pour but de recueillir le point de vue des acteurs du territoire de la communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS) du Haut-Doubs Forestier, pour définir les caractéristiques d’une stratégie de promotion communautaire.
Méthodologie : Des entretiens semi-directifs ont été réalisés entre mars et juin 2022 auprès d’un échantillon de quinze acteurs de terrain (médecins, professionnels de l’activité physique, citoyens, parties prenantes de la promotion de l’activité physique) habitant ou exerçant sur ce territoire. Les données ont été traitées en suivant une analyse inductive générale.
Résultats : L’étude a permis de faire un état de lieux en identifiant des points forts et des limites pour la promotion de l’activité physique sur le territoire de la CPTS. Une majorité des participants ont identifié comme public prioritaire à cibler, les enfants et les adolescents. Les zones rurales apparaissent comme moins pourvues au regard de l’offre. Ainsi, des disparités territoriales mais aussi des inégalités dans l’accès et la pratique sont mises en évidence.
Conclusions : La promotion de l’activité physique chez les enfants et les adolescents est un enjeu prégnant de santé publique sur le territoire. La littérature préconise de mener des actions dans une approche socio-écologique afin d’encourager et de faciliter la pratique d’activité physique chez les jeunes. Les actions de promotion doivent s’adapter à l’existant territorial et aux attentes de la population. Avant d’engager des interventions en ce sens, il convient maintenant de réaliser une étude quantitative pour valider l’hypothèse de ce public prioritaire.

La passion d'enfermer

Communication de Domnique Simonnot contrôleuse générale des lieux de privation de liberté sur la passion d'enfermer.