Plus de 20 000 angevins âgés de plus de 45 ans bénéficient de la reconnaissance administrative d’un droit à la compensation de leur handicap. Toutefois, au‑delà de soixante ans, ce décompte des seuls ayants droit ne rend, plus compte de la réalité de la population en situation de handicap.
Une capacité d’accueil insuffisante
En dépit d’évolutions organisationnelles propices, le département n’a, en matière de handicap, pas pleinement joué le rôle moteur lui incombant en tant que chef de file de l’action sociale. Ce défaut de véritable gouvernance a privé la communauté des acteurs médico‑sociaux intéressés d’outils de pilotage stratégique et opérationnel indispensables à une coordination efficace.
L’évolution limitée de la capacité d’accueil et d’accompagnement d’adultes en situation de handicap ne traduit pas une inscription du Maine-et-Loire dans la stratégie nationale d’adaptation de l’offre.
La plupart des services intervenant à domicile exercent indifféremment leurs activités au profit des personnes âgées et des personnes en situation de handicap. Leur activité et, a fortiori, leur contribution à l’accompagnement des PSHV, demeurent, néanmoins, les moins documentées.
Le département a développé une offre d’accueil propre aux personnes en situation de handicap vieillissantes ou âgées. Si elle a bénéficié d’un ajout d’une cinquantaine de places, l’offre dédiée aux seules PSHV demeure circonscrite à près de 230 places d’UPHV et UPHA.
Un accueil pour l’essentiel en EHPAD
Le volume limité de cette offre spécifique et les retards observés dans l’adaptation de l’offre globale affectent nécessairement les capacités à offrir aux PSHV des solutions pleinement satisfaisantes et des parcours fluides. Surtout, les établissements pour personnes âgées et, en premier lieu, les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendants (EHPAD), accueillent deux fois plus de PSHV en dehors des unités spécifiquement dédiées à ce public. L’EHPAD constitue ainsi le premier lieu d’accueil des PSHV.
Cette sollicitation des établissements pour personnes âgées permet de compenser l’insuffisance de l’offre d’accueil en établissements médicalisés pour personnes en situation de handicap. Cette situation ne fait, toutefois, pas l’unanimité.
L’usage du dispositif dit de réponse accompagnée pour tous (RAPT) apparaît limité dans le département, voire anecdotique, s’agissant des PSHV, au regard du nombre de mesures d’orientation en attente de mise en œuvre.