Résumé :
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S'il n'y a pas encore de démonstration valide concernant l'impact d'une intervention précoce comparée à une intervention plus tardive, le consensus se fait sur la plus grande facilité des enfants les plus jeunes à participer à des programmes d'intervention. Il y a donc tout lieu de débuter les interventions le plus tôt possible. Toutefois, cela suppose un pronostic solide, de façon à ne pas alarmer à tort les familles et à ne pas les entraîner vers de fausses pistes d'éducation et de vie. Par ailleurs, les limites des outils proposés restent importantes, notamment en raison de deux caractéristiques du développement précoce : il est rapide, et il emprunte des routes différentes selon les enfants. Il est donc crucial de distinguer deux types d'objectifs et deux types d'outils de pronostic précoce qui leur sont liés : différencier dans une population de jeunes enfants présentant des troubles du développement ceux qui sont à haut risque d'autisme, ou dépister précocement de jeunes enfants à risque d'autisme dans la population générale. Ce numéro propose donc, à côté de présentations et de discussions portant sur l'apport actuel des outils diagnostiques et pronostiques, des contributions de la génétique, de la neuroimagerie, de la neurophysiologie, de la psychopathologie développementale, de la psychologie développementale et de la clinique. Cet ensemble de contributions est le résultat de deux jours de colloque organisés sous l'égide du RISC (CNRS) par le réseau interdisciplinaire Autisme-Science.
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