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Résumé :
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À la fois traité de manière ambiguë mais aussi aujourd’hui très usité, le thème « biodiversité et maladies infectieuses » a pris un essor considérable, en France, au cours de la pandémie de la Covid-19. Si cette recherche existe depuis plus de 20 ans dans le monde anglo-saxon, elle est devenue nationalement un élément permanent de la rhétorique collective, d’abord chez les scientifiques et les militants associatifs, puis dans les administrations et les diverses organisations publiques concernées. S’agit-il d’un effet de mode, ou ce thème et les résultats auxquels il débouche arriveront-ils à peser sur les décisions dans les domaines intéressés de l’action publique et privée ? Dans cet article, j’adopte une approche à la fois pragmatique et critique vis-à-vis du thème « biodiversité et maladies infectieuses », notamment dans la compréhension de l’un de ses résultats majeurs, l’effet de dilution. Je discute des égarements intellectuels qui ont cours sous le prétexte du développement d’une recherche utile concernant les solutions fondées sur la nature. Cette conception bute en particulier sur la compréhension même de ce que sont un aléa microbiologique, un danger microbien et un risque infectieux, l’humain marquant cette transition sémantique. Enfin, j’interprète ces connaissances et leur applicabilité possible en agriculture tout en considérant le halo d’incertitudes qui enveloppe ces apports. (R.A.)
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