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Résumé :
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La croissance et le niveau atteint par l'ensemble des prestations du système de protection sociale méritent qu'on s'y interroge et qu'on s'en inquiète. La part du PIB absorbée par ces prestations a, en effet, considérablement augmenté. Sur une longue période ouverte avec le début de la Vème République, cette part a plus que doublé, en passant de 14 % du PIB en 1959 à 31,5 % du PIB en 2023, soit près de 5 points au-dessus de la moyenne des pays de l'Union européenne qui se situe à 26,6 %. À la fin de l'année 2023, le total des prestations sociales représentait 55 % du total des dépenses publiques, contribuant ainsi à porter à 57 % la part de ces dépenses dans le PIB, soit 8 points de plus que la moyenne des pays de l'UE et à augmenter le niveau de la dette publique qui dépasse 110 % du PIB, soit un écart de près de 30 points en plus par rapport à la moyenne des pays de l'UE. Le niveau très important des prestations du système de protection sociale pose le problème d'un financement équilibré, hors d'un financement par l'emprunt. Il conduit à s'interroger, du côté des dépenses, sur la composition et l'évolution des prestations qui en font partie et, du côté des recettes, sur la composition et l'évolution des ressources nécessaires à leur financement, face à un système de type beveridgien de plus en plus financé par la solidarité nationale au moyen de la fiscalité et de moins en moins assurantiel, de type bismarckien, financé par les cotisations sociales. (extrait R.A.)
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