|
Résumé :
|
A en croire différents classements internationaux des systèmes de soins, la Belgique – tout comme la France par exemple – ne s’en tire pas trop mal. En 2023, l’OCDE publie son panorama de la santé 1 : pour tous les critères retenus, la Belgique est au-dessus de la moyenne, voire dans l’excellence. ( ) . On devrait donc se réjouir de tels scores. Car, faut-il le rappeler, ou bien l’accès à des soins de qualité pour toutes et tous n’existe pas – et l’on sombre alors dans la barbarie –, ou bien, s’il existe, ce ne peut être que sous la forme d’un droit universel inaliénable. Le respect de la dignité humaine est à ce prix. Les critères d’évaluation des classements internationaux sont là pour nous le rappeler. ( ) Tous ces mal-soignés, ou pas-soignés du tout, que notre société invisibilise de plus en plus difficilement, interrogent la validité des classifications internationales. Notre système de santé n’est pas aussi vertueux qu’on cherche à nous le faire croire. L’accès aux soins n’est toujours pas, dans les faits, un droit universel inconditionnel. Tout donne même à penser que la conjoncture actuelle, avec son lot d’économies tous azimuts et les pénuries de personnel soignant, nous en éloigne toujours un peu plus. On comprend dès lors pourquoi certains experts n’hésitent plus à écrire, à propos de ces classifications que « nous devrions simplement les ignorer ». Car elles nous empêchent de voir grandir les cohortes de mal-soignés que notre système de santé engendre. (extraits de l'éditorial)
|