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Résumé :
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La surveillance PRIMO, qui s'appuie sur un réseau volontaire représentant 44,6% des laboratoires de ville, permet de décrire l'écologie bactérienne en ville et en Ehpad. La surveillance nationale de la résistance aux antibiotiques en ville et secteur médico-social reposait en 2024 sur un réseau de 2 015 laboratoires de biologie médicale (LBM) de ville (2 089 en 2023) couvrant les 13 régions de France hexagonale et la Réunion. Les données des Ehpad présentées cumulent les données PRIMO (Ehpad indépendant) et SPARES (Ehpad dépendant d'un établissement de soins).En 2024, les proportions de résistance aux antibiotiques étaient plus élevées en Ehpad qu'en ville, quel que soit l'indicateur, mais évoluaient différemment. Il était observé une augmentation de la proportion de souches urinaires de E. coli résistantes aux C3G pour la 3e année consécutive chez les patients de ville, mais une diminution de cette résistance en Ehpad. La proportion de souches urinaires de E. coli résistantes aux fluoroquinolones diminuait dans les 2 secteurs, atteignant ainsi en Ehpad l'objectif, fixé dans la stratégie nationale, de passer sous le seuil défini de 18% avant 2025. Les deux indicateurs en ville et en Ephad concernant la proportion de prélèvements urinaires porteurs de carbapénémases pour les espèces cumulées E. coli, K. pneumoniae et Enterobacter cloacae atteignaient également les objectifs définis mais ils étaient en augmentation. De multiples facteurs impliquant l'exposition aux soins (hospitalisation, consommation d'antibiotiques…), ou associés à des déterminants sociaux ou environnementaux sont susceptibles d'expliquer la variabilité des évolutions épidémiologiques observées/constatées.
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