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Résumé :
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Les auteurs ont voulu revenir sur les travaux de pionnières françaises qui, dès les années 1980-1990, se sont intéressées, sous des angles variés, au vieillissement des femmes. Contre une tendance scientifique et institutionnelle à ''universaliser le masculin'', elles ont posé les jalons d'une approche sensible aux discriminations et aux disqualifications affectant tout particulièrement les vieilles femmes, à leur plus grande mobilisation en matière de care et de travail domestique et à leur invisibilisation paradoxale, aux spécificités de leurs expériences du vieillissement ou encore aux formes de résistance et d'action collective qu'elles sont susceptibles d'engager. Bien sûr, cette préoccupation n'est pas seulement française, ailleurs en Europe et en Amérique du Nord, des chercheuses se saisissent de l'enjeu et dialoguent parfois étroitement avec la recherche française. Ceci étant, la façon dont ces recherches se déploient, à la faveur de liens d'alliance tissés avec certaines institutions, professionnels du terrain et associations, reste largement façonnée par le contexte national. C'est à la compréhension de ces liens et à la manière dont cette perspective de recherche s'est construite que cet entretien se consacre. D'après la présentation de la revue.
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