| Titre : | Prise en charge de la douleur chronique et réseaux ville-hôpital (2025) |
| Auteurs : | Yves-Marie Pluchon ; Eric Chomette ; Marc Sorel ; et al. |
| Type de document : | Article |
| Dans : | Santé publique (vol 37 hs n°1, juillet 2025) |
| Pagination : | pp.155-166 |
| Note générale : | Fait partie du dossier « Santé publique et Territoires » |
| Langues: | Français |
| Mots-clés : | Douleur chronique ; Réseau ville hôpital ; Inégalité devant soins ; Parcours de soins ; Patient ; Innovation organisationnelle ; Qualité vie ; Etude ; Vendée ; France |
| Résumé : |
Introduction : En France, la douleur est la première cause de consultation, et sa forme chronique touche près de 12 millions de personnes. Sa prise en charge reste tardive, inégale et souvent inadaptée, avec un délai moyen d’accès à l’expertise de plus de 3 ans. Ce retard s’explique notamment par un manque de formation des soignants de ville, une spécialisation trop cloisonnée des experts, et une répartition inégale des centres spécialisés. Cela engendre une errance médicale, une perte de chance pour les patients et un surcoût sociétal important. Face à ces constats, des modèles territoriaux innovants comme celui mis en place en Vendée sont à observer et à considérer pour une réorganisation du parcours de soins.
Méthodes : L’étude s’appuie sur l’analyse du réseau de prise en charge de la douleur chronique de La Roche-sur-Yon, coordonné par le Dr Pluchon. Ce réseau, adossé au GHT85, regroupe 7 sites de proximité. L’analyse a été conduite par un comité de pilotage national composé de trois responsables de CETD aux contextes variés. La méthode repose sur des entretiens menés auprès des professionnels, des patients et des directions d’établissements, ainsi que sur des données d’activité issues des bases PMSI. L’objectif était d’identifier les leviers de succès, les conditions de déploiement et la valeur créée pour tous les acteurs. Résultats : Entre 2018 et 2022, l’activité douleur à La Roche-sur-Yon a augmenté de 58 %, et de 59 % dans les sites de proximité, avec une baisse du taux de fuite de plus de 20 %. La coordination centralisée, l’existence d’un guichet unique, des consultations avancées et la mobilité des professionnels ont permis une réduction des délais de prise en charge (parfois divisés par 4), une meilleure répartition des ressources et un accès facilité à l’expertise, y compris pour les patients éloignés. Le modèle favorise une organisation partagée, des RCP territoriales régulières et une montée en compétence des acteurs de proximité. Discussion : Ce modèle territorial innovant apporte des bénéfices multiples : réduction des inégalités d’accès, maillage local d’expertise, pertinence des traitements, baisse de l’errance médicale et gains médico-économiques. Il constitue une réponse concrète à la pénurie d’algologues et au besoin d’un suivi de proximité. Son succès repose sur une coordination forte, des outils partagés, une organisation souple et collaborative, ainsi qu’un engagement des professionnels. L’extension du modèle est envisagée dans d’autres territoires (Sud Seine-et-Marne, Nîmes) avec une expérimentation pilotée par un comité national, fondée sur des indicateurs médico-économiques et une base de données commune. Le modèle vendéen ouvre la voie à une réorganisation nationale de la prise en charge de la douleur chronique. (RA) |
| En ligne : | https://doi-org.ehesp.idm.oclc.org/10.3917/spub.hs1.2025.0155 |
Exemplaires (2)
| Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
|---|---|---|---|---|---|
| 090731 | san | Périodique | Rennes | Kiosque | Consultable sur place Exclu du prêt |
| 090733 | san | Périodique | Rennes | Kiosque | Consultable sur place Exclu du prêt |

