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Résumé :
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La relation de soin n’est pas qu’un soin, elle est aussi une relation. Tout le monde sait qu’il faut aussi écouter et parler au patient. C’est le b.a.-ba du métier de soignant. (…) Prendre le temps de parler, d’écouter, de mettre des mots, d’accompagner des silences, on aimerait bien, mais dans de trop nombreux lieux dédiés aux soins, c’est tout simplement devenu impossible. (…). Face à une telle dérive (qu’on se gardera de généraliser), on comprend mieux qu’il est important de s’arrêter à cette question de la « relation » dans la relation de soin, et qu’un vrai débat éthique mérite d’être posé. Tout d’abord, comment, dans le monde comme il tourne, où l’on n’a plus le temps de rien étant donné les contraintes auxquelles le système de santé est soumis, comment, dans un tel univers sur lequel nous avons peu prise, préserver ou réintroduire des espaces de vraies relations soignantes ? Comment s’y prennent ceux qui y parviennent ? Ce qui amène aussitôt une seconde question : en quoi peut bien consister une telle relation soignante, si elle ne se confond pas avec une simple transmission d’informations ou une technique de contrôle du patient ? Quelles capacités mobilise-t-elle en nous pour déployer tous ses effets ? Les articles qui composent ce numéro tentent d’apporter des pistes de compréhension. (Extraits de l’éditorial de JM Longneaux)
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