| Titre : | Impact des violences subies sur la santé de femmes migrantes consultant dans deux policliniques parisiennes (2025) |
| Auteurs : | Bacha Kaoutar ; Sigolene Roumieu ; Laeticia Audiffred ; et al. |
| Type de document : | Article |
| Dans : | Santé publique (vol. 37, n° 2, mars-avril 2025) |
| Pagination : | pp.73-88 |
| Langues: | Français |
| Mots-clés : | Stress ; Femme ; Migrant ; Santé ; Violence ; Traumatisme psychologique ; Traumatisme ; Abus sexuel ; Afrique subsaharienne ; Santé mentale ; Santé physique |
| Résumé : |
Introduction : Les migrants représentent une population qui s’installe dans un pays étranger. En 2020, ils étaient estimés à 281 millions. Parmi les patients vus par le Comité pour la santé des exilés, 62 % déclarent avoir subi des violences. Les femmes migrantes sont particulièrement exposées aux violences de genre. Parmi les femmes migrant de la République démocratique du Congo vers le Cameroun, 39 % déclarent avoir subi des violences sexuelles, nettement plus que la population hôte, qui en déclare 3,9 %.
But de l’étude : Rechercher l’impact des violences sur la santé physique et mentale des femmes migrantes dans des centres de premier recours de soins parisiens. Méthodes : Il s’agit d’une étude analytique transversale réalisée dans deux policliniques d’hôpitaux parisiens. Les femmes migrantes ont été interrogées sur les violences subies avant leur arrivée en France. Leurs antécédents médicaux et leur état de santé actuel ont été analysés en fonction des violences vécues. Résultats : 131 patientes migrantes ont été incluses sur une période de trois semaines. Originaires principalement d’Afrique subsaharienne (75 %), leur moyenne d’âge était de 43 ans et 59 % d’entre elles ont subi des violences. Un état de stress post-traumatique (ESPT) a été retrouvé chez 66 % des patientes ayant subi des violences et la moitié présentait un syndrome dépressif ou anxieux, tandis que ces syndromes n’étaient présents que chez respectivement 22 % et 20 % des migrantes du groupe sans violences. De plus, toujours chez les patientes ayant subi des violences, 48 % présentaient des symptômes cardiaques versus 26 %, 53 % des symptômes respiratoires versus 20 % et 58 % des symptômes gastro-intestinaux contre 23 % (p<0,05). Conclusions : Ces résultats incitent à une vigilance particulière quant aux antécédents de violences chez la population migrante, en raison d’un risque accru d’état de stress post-traumatique et d’une symptomatologie physique très souvent associée. |
| En ligne : | https://doi-org.ehesp.idm.oclc.org/10.3917/spub.252.0073 |
Exemplaires (2)
| Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
|---|---|---|---|---|---|
| 103784 | SAN | Périodique | Rennes | Kiosque | Empruntable Disponible |
| 103788 | SAN | Périodique | Rennes | Kiosque | Empruntable Disponible |

