Résumé :
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La souffrance au travail reste à un « niveau élevé et inquiétant », selon une étude réalisée par Opinion Way en 2023. Selon ces chiffres, la détresse psychologique au travail toucherait presqu’un salarié sur deux (48 %). En outre, un tiers des salariés français seraient en burn-out, et parmi eux 12 % en burn-out qualifié de « sévère » (soit plus de 2,5 millions de personnes). Face à cette souffrance accrue, on constate simultanément une « accélération des transformations en cours dans le champ de la santé au travail. » De nombreux dispositifs de prévention et de prise en charge existent en effet aujourd’hui, de plus en plus variés, de ceux dits de « l’urgence psychologique » jusqu’à ceux visant le développement des ressources psycho-sociales (RPS). Mais alors, face à cette souffrance qui ne cesse d’augmenter, que penser des dispositifs de gestion des RPS ? Doit-on penser que la prévention et la gestion de la souffrance serait l’apanage de l’expert-consultant, du psychologue ou du médecin ? Que les acteurs de l’organisation eux-mêmes n’auraient pas, ou prou, à intervenir ? En effet, qu’en est-il de la fonction possible des dirigeants ? Des professionnels eux-mêmes ? Pour répondre à ce questionnement, ce dossier part à la rencontre des acteurs de la santé mentale au travail, que ce soit le salarié qui a vécu un épisode de burn-out, le psychologue du personnel d’un hôpital psychiatrique, en passant par un dirigeant architecte et un Professeur émérite en psychologie du travail, etc.
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