Résumé :
|
Le droit est-il condamné à courir après la science et les techniques pour tenter, toujours en retard, de s’y adapter ? Ou bien fixe-t-il des principes d’une relative stabilité dans les limites desquels devraient se déployer les innovations du monde moderne ? Et, dans ce cas, quels sont les fondements de ces principes ? Ont-ils vocation à être universels ? Prenant pour exemple l’interruption volontaire de grossesse, la jurisprudence de la Cour de cassation sur l’indemnisation des personnes handicapées nées après une erreur de diagnostic prénatal, la recherche sur l’embryon et le clonage, cet article défend l’argument selon lequel la loi confrontée à ces questions n’est nullement tenue à changer de paradigme. Bien à l’inverse, la coexistence du rythme rapide des sciences et des techniques et du temps lent du droit et de l’éthique constituent la meilleure garantie d’une mobilisation des fruits du progrès au profit d’une idée de l’homme aux racines robustes. (R.A/)
|