Résumé :
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Assurer les soins vingt-quatre heures sur vingt-quatre impose au personnel de santé des quarts de travail prolongés et nocturnes. Cette organisation du travail entraîne un déficit de sommeil et un décalage circadien qui peuvent générer de la fatigue. Celle-ci est accrue en cas de charge de travail élevée et a des conséquences sur la santé des professionnels, sur l’organisation des hôpitaux et, in fine, sur la sécurité des soins. Les établissements de santé devraient se doter d’un programme de gestion des risques liés à la fatigue qui consisterait, très classiquement, à mesurer la fatigue, analyser ses causes profondes et ses conséquences, prévenir, gérer et atténuer les risques, et évaluer l’impact des solutions mises en place. La sensibilisation et la formation des personnels à l’hygiène de sommeil, l’organisation participative du temps de travail, et la diffusion des méthodes de prévention, de dépistage et d’atténuation de la fatigue et de limitation de ses conséquences permettent d’améliorer la sécurité des soins. Comme l’erreur, la fatigue est humaine, et si elle ne peut pas être éliminée, elle doit être mieux gérée dans les établissements de santé. (R.A.)
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