Résumé :
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Dans le cadre des transformations des soins primaires, de nombreux dispositifs visant la coordination de l’exercice pluriprofessionnel ont été mis en œuvre. Parmi ceux-ci, les microstructures médicales addictions (MSMA) sont des équipes associant médecins généralistes, psychologues, travailleuses sociales et coordinatrices, dans le but d’améliorer le maillage territorial des prises en charge et l’accès à des soins de proximité pour les patients des médecins généralistes présentant des situations d’addiction et de grande précarité. Cet article étudie les conditions et possibilités de cette collaboration en interrogeant la division du travail de soin. Pour ce faire, il s’appuie sur une enquête qui prend pour cible les pratiques de ces professionnels dans trois MSMA opérant en centre de santé, en maison de santé pluriprofessionnelle et en cabinet privé. Ce cas montre une résistance des non-médecins à être contrôlés par les médecins dans l’organisation de leur travail (moments d’intervention et périmètres des tâches) sans que cela perturbe pour autant la stabilisation d’une coopération dans les soins.
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