Résumé :
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A l'origine de la démarche, il y a l'alerte d'une cheffe d'un service de gériatrie sur la souffrance au travail des soignants. Selon elle, cette souffrance puise ses fondements dans l'âgisme, les discriminations que subissent les personnes âgées et ceux qui s'en occupent. Une enquête de terrain réalisée par des chercheurs en sciences sociales et une étude bibliographique mettent en avant la chaîne de transmission de l'âgisme et de la maltraitance institutionnelle à différents niveaux. Au quotidien, le service ne peut pas héberger tous les patients accueillis à l'hôpital qui relèveraient de la gériatrie. Par manque de place, des arbitrages doivent être mis en place. Dans les faits, le réel critère de tri n'est pas l'âge, mais la capacité à prendre en charge les troubles neurocognitifs et/ou de comportement dont sont atteintes les personnes âgées. Et, dès l'entrée à l'hôpital, la question de la sortie se pose puisque bien souvent le retour à domicile est impossible. Ces situations à la fois conjoncturelles et structurelles impactent les soignants. (extrait R.A.)
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