Titre : | Dossier : La prise en soin du vieillissement (2025) |
Auteurs : | Nicolas Vonarx, coor. |
Type de document : | Article |
Dans : | Soins gérontologie (n°171, janvier-février 2025) |
Pagination : | pp. 9-40 |
Langues: | Français |
Mots-clés : | Vieillissement ; Soins ; Jardin ; Personne âgée ; Temps ; Malade ; Corps ; Soins palliatifs ; Démence Alzheimer ; Soins infirmiers ; Concept ; Hortithérapie ; Psychomotricité ; EHPAD |
Résumé : |
Sommaire du dossier :
- Le vieil art du soin : une œuvre en résonance [avant-propos] - Vivre vieux ou comment cueillir des instants d’éternité au jardin : Vieillir est couramment associé à l’idée du naufrage et induit de la dégradation. Les limitations ralentissent ou empêchent une pleine poursuite dans la réalisation de soi. Or, vieillir est une condition inéluctable et universelle qui n’est pas uniforme. La vieillesse mérite d’être conçue comme un temps de la vie marqué par des transformations qui ne sont pas qu’organiques, mais qui révèlent une autre manière d’appréhender la vie et d’habiter le temps. Ainsi, vieillir peut aussi être l’occasion d’ouvrir le temps et d’entretenir des signes de vie qui permettent une poursuite de soi. Pour l’extrême richesse et la complexité dont le jardin témoigne, il apparaît comme une métaphore appropriée pour penser l’épreuve du vieillissement, notamment sous l’angle de la robustesse et de la renaissance. Le jardin semble aussi une ressource prometteuse pour stimuler des expériences sensorielles, esthétiques, capacitaires et relationnelles en vue de nourrir une existence sous le signe de la reviviscence et pour prendre soin de soi dans une perspective de présent plein. - L’expérience indicible du dégoût dans les soins : Le corps-à-corps qu’exige la relation de soins est peu théorisé du point de vue de l’expérience du dégoût des soignants et de leurs stratégies pour y faire face. Parfois évoqué dans les coulisses de l’entre-soi, sur le devant de la scène, le dégoût reste un interdit, sorte de “coup de canif” à la morale professionnelle. Forgée dans l’importance de la relation et du respect de l’autre, la relation de soins fait peu de place à cet éprouvé. La situation de soins palliatifs d’une patiente de 70 ans atteinte d’un cancer très invasif pour lequel les odeurs étaient particulièrement nauséabondes lève le voile sur une réalité fréquente de la relation de soins : le dégoût des corps soignés. Au-delà de l’exceptionnalité de cette situation, il convient de comprendre en quoi elle éclaire le lieu anthropologique que représente une situation de soins. - Six repères pour comprendre les temps vécus par la personne vivant avec la maladie d’Alzheimer : Les changements associés à la maladie d’Alzheimer modifient l’expérience vécue par la personne. La prise en soin peut s’envisager du point de vue des rapports au temps, éprouvés et ébranlés, qui sont vécus par les personnes atteintes de cette maladie à travers six concepts clés, soit Chronos, Diatribè, Kairos, Tempus, Schôlè et Aiôn. Ces six textures temporelles sont expliquées, illustrées et mises en contexte par des situations concrètes de soins. - De la “pocahontanisation” des aînés en soins infirmiers : Si le concept d’aîné, sollicité dans le monde des soins infirmiers, réfère aux personnes âgées, son usage dans le monde de l’“autochtonité” ne réfère aucunement aux mêmes représentations. L’inscription du concept “d’aîné” dans le narratif des soins infirmiers dédié aux membres des Premières Nations relève d’une dérive culturaliste qui détourne le soin de son obligation d’ouverture et d’attention au sujet. Il semble salutaire de revenir sur cet usage de catégories abusives dans le monde des soins infirmiers car celui-ci contrarie ce qu’on dit défendre à travers des approches de sécurisation culturelle, plus à la mode que raisonnées. - L’hortithérapie, une médiation novatrice en psychomotricité auprès de personnes âgées : L’accompagnement des personnes âgées institutionnalisées est nécessaire pour répondre à certains problèmes liés au vieillissement. Auprès du sujet âgé, le psychomotricien, en plus de travailler certains aspects en lien avec des capacités de mouvements, offre la possibilité de vivre des temps de bien-être thérapeutique, d’expression d’émotions et de valorisation de la personne. Il peut notamment y arriver en mobilisant des ressources d’hortithérapie qui se révèlent bénéfiques dans un cadre clinique et où le végétal devient vecteur de médiation. La mise en place de ce type de projet demande un investissement financier et humain, ainsi que des compétences en aménagement paysager à destination du public. |
Exemplaires (1)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
---|---|---|---|---|---|
103681 | Périodique | Rennes | Kiosque | Empruntable Disponible |