Titre : | Risque résiduel de décès chez les personnes vivant avec le VIH et guéries de l’hépatite C par antiviraux à action directe |
Auteurs : | Maria Bernarda Requena ; Karine Lacombe, dir. ; ED 393 « École doctorale Pierre Louis de santé publique : épidémiologie et sciences de l’information biomédicale » – UPMC |
Type de document : | Thèse |
Année de publication : | 2023/12/11 |
Description : | 140p. / ann, fig., tabl. |
Langues: | Français |
Mots-clés : | Doctorat ; France ; VIH ; VHC ; Infection ; Mortalité ; Médicament antiviral |
Résumé : | Depuis 2014, les antiviraux à action directe (AAD) permettent la guérison de près de 95% des personnes infectées par le virus de l’hépatite C (VHC) après un traitement de 12 semaines en moyenne, alors que peu d’options thérapeutiques efficaces existaient auparavant. Cependant, plusieurs travaux chez des personnes monoinfectées par le VHC ont montré que cette guérison ne s’accompagne pas toujours d’un retour à une espérance de vie égale à celle de la population n’ayant jamais été infectée par le VHC, du fait de la présence de comorbidités et de facteurs de risque socio-comportementaux. Peu de recherches se sont intéressées à la mortalité des personnes vivant avec le VIH (PVVIH) guéries du VHC par AAD. Depuis leur mise sur le marché, la disponibilité des traitements AAD a été variable selon les pays, restreignant de fait l’accès aux populations les plus vulnérables. Il est donc essentiel de comprendre l’influence de facteurs de risque structurels et socio-comportementaux dans l’accès aux soins sur la mortalité des PVVIH guéries du VHC par AAD afin de mettre en place des interventions ciblées pour cette population. Dans un premier temps, nous nous sommes intéressés à détermination de la mortalité chez les PVVIH guéries du VHC par AAD et à la comparaison avec des personnes ayant une monoinfection par VIH en France, grâce aux données de la cohorte hospitalière ANRS CO4 FHDH. Nous avons inclus 4 382 PVVIH guéries du VHC par AAD entre 2013 et 2020 et 37 305 PVVIH monoinfectées par le VIH. Nous avons observé un risque de décès toutes causes plus élevé chez les patients coinfectés par le VIH et le VHC guéris par AAD par rapport aux patients monoinfectés par le VIH, et ce malgré la guérison, la suppression du VIH et après contrôle sur le nadir CD4 et sur d’autres variables. Nous avons aussi constaté que ce risque est plus élevé après 12 mois de suivi. Dans un deuxième temps, nous avons cherché à comparer les changements de mortalité chez les PVVIH ayant une coinfection par VHC avant et après l'introduction des traitements AAD, chez différentes populations clés, en ajustant sur les caractéristiques individuelles biocliniques dans un contexte de systèmes de soins avec couverture universelle. Pour cela, les données du consortium InCHEHC ont été utilisées, regroupant cinq pays (Canada, France, Pays-Bas, Espagne, Suisse) et 105 806 PVVIH suivies depuis 1997. Les analyses ont montré que malgré la disponibilité des traitements AAD dans les cinq pays, la mortalité toutes causes confondues n'a pas diminué chez les usagers de drogues injectables, contrairement aux hommes qui ont des relations sexuelles avec des hommes. De plus, les femmes usagères de drogues injectables ont également gardé un risque de mortalité plus élevé que les autres femmes. Cet article est en cours de révision dans International Journal of Drug Policy. La prise en compte des facteurs de précarité et des modes de consommation de drogues sur la mortalité des PVVIH vivant avec le VIH/VHC est nécessaire pour permettre aux acteurs de cibler les besoins des populations clés afin d'atteindre les objectifs d'élimination du VHC et du VIH fixés par l'Organisation Mondiale de la Santé. |
Diplôme : | Thèse du réseau doctoral en santé publique animé par l'EHESP |
Spécialité de la thèse : | Epidémiologie |
Plan de classement simplifié : | Thèses du réseau doctoral en santé publique animé par l'EHESP |
En ligne : | https://theses.fr/2023SORUS624 |
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