Résumé :
|
En raison de son pouvoir d’expressivité, la pratique clinique s’enrichit nécessairement de la reconnaissance du corps. Reconnaître le corps, c’est reconnaître l’individualité et l’existence, notamment chez le sujet âgé institutionnalisé. Au-delà des représentations, le corps se vit et s’expérimente. Ainsi, le soignant, dans sa pratique quotidienne, se base sur des éléments témoignant d’une compréhension holistique du soigné. Envisager le rapport au corps, c’est pouvoir cibler les bases de l’interaction : les signaux corporels et l’initiation du contact physique. Des fondamentaux sont présents dans les interactions habituelles entre les soignés et les soignants : la communication corporelle et le toucher relationnel. Pour autant, aussi simples qu’ils puissent paraître, ces principes témoignent d’une réalité de la relation de soins nécessitant intentionnalité et réflexion. Bien que nous communiquions tous avec autrui, lire le corps s’avère être un autre défi, qui est relevé grâce à un regard clinique et à l’expertise des soignants. Pouvoir intégrer le langage analogique dans sa réalité pratique est alors un support vers une meilleure compréhension du sujet âgé.
|