Résumé :
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Depuis le début du xxie siècle, des additifs sous forme particulaire et nanoparticulaire dans les aliments transformés, les compléments alimentaires et les emballages ont été largement utilisés en raison d’une réglementation permissive et d’un manque de méthodes pour l’évaluation des dangers et des risques pour le consommateur. On les retrouve dans différents aliments (confiseries, sel, farines, cacao, etc.), pour différents usages (colorants comme le E171, antiagglomérants comme le E551), et leurs compositions chimiques peuvent être très variées (oxyde métallique comme le E171, silicate pour le E551, sels de calcium, etc.). Les autorisations – qui datent – de ces additifs prenaient en compte uniquement la forme chimique du produit sans référence aux propriétés spécifiques associées aux poudres, en particulier à l’échelle nano. Des avancées très importantes ont été réalisées au cours des quinze dernières années grâce aux recherches fondamentales in vitro et in vivo sur les propriétés physico-chimiques et biologiques des nanoparticules solides. Elles peuvent passer la barrière intestinale, s’accumuler dans certains organes cibles, dont le foie et le placenta, et induire une réponse inflammatoire, ce qui pose la question de l’exposition chronique humaine. Cependant, peu de données se rapportent aux effets de cette exposition, en particulier chez les populations vulnérables, et une évaluation appropriée des risques s’avère nécessaire. (R.A.)
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