Résumé :
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« Le principe selon lequel toute définition est périlleuse constitue l'une des idées séculaires véhiculées par la tradition de droit civil » depuis les Romains. Le code de la santé publique a contourné la difficulté en éludant les définitions pour lui préférer des catégorisations. En effet, il définit peu les termes qu'il utilise. Il ne spécifie ni la santé, ni la maladie, ni l'acte médical, ni l'acte de soin. On ne s'étonnera pas d'observer qu'il ne définit pas davantage les professions dont il expose pourtant minutieusement le régime juridique. Il ne dit pas ce qu'est un médecin : il se borne à indiquer que certains actes relèvent du monopole des docteurs en médecine. En marge des professions de santé, dont le statut est décrit au Code de la santé publique, gravitent un certain nombre de métiers. On y découvre ses dénominations et des catégorisations variées qui dissimulent un groupe innommé par le code de la santé publique : les professions de santé réglementées. Le droit qui leur est applicable est fragmenté. C'est le sujet de cette contribution, qui va nous conduire à la périphérie du monde médical. (Extrait de l'introduction)
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