Résumé :
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L'histoire des professions de santé, comme toute histoire, n'est pas un long fleuve tranquille. Celle que nous envisageons commence en 1803, date de la loi réorganisant la profession médicale après l'abolition révolutionnaire des règles héritées de l'Ancien Régime. (…) Le paysage des professions de santé est aujourd'hui riche, multiple et complexe, réunissant dans la quatrième partie du code de la santé publique plus d'une vingtaine de professions, sans compter les activités dont les règles principales ne figurent pas dans le code de la santé publique (en particulier les ostéopathes, les chiropracteurs et les psychologues). La complexité touche en outre tant les « professions médicales » que les « professions d'auxiliaires médicaux » au sens du code de la santé publique. (…) Ce système d'organisation a en outre récemment connu nombre d'évolutions, notamment, lors de l'épidémie de COVID-19, à propos de la vaccination, la compétence de réalisation de l'acte de vacciner ainsi que celle de la prescription élargie à différentes professions ; une loi récente a, de même, élargi les possibilités d'intervention des professionnels « en pratique avancée », une autre loi prévoyant des règles dérogatoires du droit commun de cette organisation en ce qui concerne les soignants « de premier recours », sans compter des règles plus anciennes relatives aux expérimentations de « délégations de tâches » entre professionnels de santé, le tout sur fond de difficultés relatives à la démographie médicale. On peut cependant tenter de proposer une grille de lecture de ces évolutions et de leur inscription technique dans le système de droit. (Extrait de l'introduction)
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