Résumé :
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L'année 2023 restera, à n'en pas douter, une année charnière, voire décisive sur la question de la financiarisation des professions de santé. Année charnière d'abord, parce que le Conseil d'État a rendu quatre arrêts essentiels le 10 juillet 2023 en matière de santé animale, dans lesquels il a validé la radiation de plusieurs sociétés (de cliniques) vétérinaires prononcée par l'ordre des vétérinaires. Pour la doctrine autorisée, « ce sont des décisions capitales qui (...) viennent au secours de la politique des ordres professionnels visant à limiter l'emprise des fonds financiers et à protéger le principe déontologique d'indépendance. Année décisive ensuite, parce que l'année 2023 marque clairement la fin d'une certaine forme de naïveté, d'insouciance voire d'inconscience des pouvoirs publics et de l'Assurance maladie sur ce phénomène de financiarisation croissant des professions de santé et plus largement d'une partie du système de santé français. Plusieurs exemples illustrent cette prise de conscience récente de la nécessité d'« apprécier la réalité, l'ampleur et les conséquences » de ce phénomène et de se doter d'outils pour en assurer la régulation. (Extrait de l'introduction)
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