Résumé :
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En France, depuis la fin des années 2010, de plus en plus de femmes enceintes ou venant d'accoucher vivent à la rue. Il s'agit le plus souvent de femmes issues de migrations, aux parcours émaillées de violences. Par exemple, début 2024, à la maternité du centre hospitalier universitaire de Nantes, les femmes enceintes à la rue comptaient pour 4% des femmes suivies. Cette situation de grande précarité a des conséquences importantes sur leur santé et celle de leurs enfants. En 2024, le nombre de places dans les dispositifs d'hébergement d'urgence ou pour les demandeurs d'asile est insuffisant, même si les pouvoirs publics l'ont augmenté. En post-partum, en l'absence d'autre solution d'hébergement, certains hôpitaux prolongent au-delà de la durée habituelle le séjour des nouveaux nés vivant à la rue. Une prise en charge précoce et pluriprofessionnelle, à la fois médicale et sociale, vise à limiter les complications notamment le risque d'accouchement prématuré.
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