Résumé :
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Le nombre de structures hospitalières diminue continuellement sur le territoire. À partir des données hospitalières sur l'ensemble du territoire métropolitain, il est possible d'examiner les choix d'admission des structures hospitalières. Il ressort que les patients ne se rendent pas à l'hôpital le plus proche. Seulement un quart d'entre eux sont admis dans l'hôpital le plus proche de leur domicile. Cette distance est évaluée en kilomètre ou encore en temps. En revanche, en considérant un premier choix qui est la catégorie de la structure hospitalière d'admission : hôpital privé, public CHR/U, public CH ou hôpital local, il apparaît que les patients vont alors majoritairement à l'hôpital le plus proche de leur structure choisie. Dans un second temps, un focus sur le choix de la structure révèle que ce choix n'est pas aléatoire mais dépend à la fois de la vulnérabilité socio-économique des individus et de leur âge. Le seuil de 75 ans est particulièrement prégnant. À partir d'une simulation, il apparaît qu'avec une plus grande proximité des CHU/R, les choix des patients se porteraient sur ces établissements. C'est la distance qui porte le choix sur d'autres structures avec une ségrégation socio-économique et un seuil de l'âge : les plus défavorisés et les plus âgés préfèrent alors les centres hospitaliers ou les hôpitaux locaux, alors que les plus favorisés se dirigent vers les cliniques. Ce constat soulève la question de l'équité d'accès aux soins de la population dans un contexte de raréfaction de l'offre hospitalière de soins. (R.A.)
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