Résumé :
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L’homme s’est toujours avancé dans le monde avec le souci de maîtriser les dangers, par la connaissance, l’anticipation et la prévision. La notion de risque a permis de mesurer la fréquence et les conséquences d’un dommage dans l’objectif de les éviter ou d’en limiter les impacts. Mais cette vision probabiliste se heurte à bien des niveaux à l’incertitude et l’imprécision, notamment dans la relation de soin. La confiance, qui s’affranchit de l’incertitude et table sur la bienveillance d’autrui, dans un mouvement de réduction de la complexité du monde, s’invite en médiation du risque. La décision partagée est notamment un moment clef où incertitude, risques et confiance cohabitent. L’ambivalence de la notion de risque, à la fois danger et chance, fait opportunément écho à l’ambivalence du patient entre craintes et espoir, car si le pire peut arriver, le meilleur peut également advenir. Sinon, personne jamais ne ferait confiance. (R.A.)
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