Résumé :
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Le thème du logement des migrants et particulièrement celui des « sans-papiers » s’est imposé à la suite de l’arrivée, en 2015, des réfugiés de la guerre civile syrienne en France qui a infléchi la politique d’immigration en France. Bien qu’ayant déjà approché la question, notamment au sujet du camp de Calais, la Fondation Abbé Pierre a souhaité s’en emparer du fait des nombreuses alertes qui remontaient du terrain concernant les conditions d’accueil et de logement proposées à ces personnes. Une première étude exploratoire a donc été réalisée par l’équipe de FORS-Recherche sociale en 2015 et 2016 qui faisait état des prises en charge de ces Syriens, faites souvent dans l’urgence et par des acteurs qui parfois découvraient les problèmes liés à l’accueil des réfugiés (régions, collectivités locales, organismes d’HLM, associations caritatives, acteurs de la société civile…). Une fois le rapport d’enquête rédigé, il s’est avéré que les situations décrites dans un premier temps avaient fortement évolué. De plus, de nouveaux flux migratoires se faisaient jour depuis l’Érythrée, le Kosovo, l’Afghanistan, la Libye, la République démocratique du Congo… sans parler de la crise sanitaire qui devait bousculer encore davantage les dispositifs d’accueil des sans-abris. C’est pourquoi, une nouvelle vague d’entretiens et d’enquête a été réalisée en 2020 et 2021 afin d’actualiser l’analyse et surtout de considérer avec le recul de cinq années ce qu’était la situation des migrants sans titre de séjour, dans leur ensemble, et ce, dans un contexte renouvelé de sortie de crise sanitaire et d’une opinion publique toujours plus partagée
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